Beltane (Belteine/Beltanios) est la deuxième plus
importantes des quatre grandes fêtes celtiques et tout
comme Samain elle débute la nuit du 30 avril au 1er
mai, pour symboliser le passage de la saison sombre
à la saison claire.
C'est la fête du dieu Belenos (Bel/Belos), appelé
également Grannos, le Brillant, ou Maponos le grand
fils, équivalent du Mabon gallois, il est proche de
l'Apollon grec. Il représente le principe de la lumière,
mais il est aussi dieu médécin. Patron des beaux des
beaux arts, il est l'harmmonie, la beauté sous toutes
ses manifestations, il est en même temps "la méditation
l'invention et le raisonnement.
Sa fête Beltane marque l'entrée dans le monde des
activités diurnes, de la lumière, qui font suite au
sommeil nocturne de la saison hivernale. C'est une fête
druidique où s'impose la notion du peuple laborieux
(la fête du travail moderne ne se situe pas par hasard
le jour du 1er mai). Les rituels comme souvent chez
les celtes passent par le feu purificateur, ou l'on allume
de grands feux de joies au travers desquels l'on fait
passer le bétail pour le protéger des maladies de l'été.
En Irlande, c'est le jour souvenir du débarquement
des premiers habitants, le peuple de Partholon, c'est
également un 1er mai que les Tuatha De Dannan
abordèrent et brûlèrent leurs bateaux afin de pa être
tentés d'en repartir.
La plante qui préside cette fête est le Chêne, mai la
Fougère protectrice était aussi à l'honneur, et on en a
conservé aujourd'hui les "rameaux" et le brin de
muguet, signe de porte bonheur.
On retrouve également le nom de Belenos dans
Belanton ou Barenton ainsi que dans Bel Air ou Beler,
les chrétiens en ont fait Saint Michel l'Archange bien
que ses feux se perpétuent à la Saint-Jean.
(Sources: Texte de Jean-Paul Persigout - Dictionnaire de
mythologie celte. Illustration: Florence Magnin)
"Mai est le mois du plein épanouissement du printemps
associé à la germination, mai symbolise par excellence
la joie du renouveau. On le place généralement sous la
protection de Maïa, l'une des sept Pléades de la
mythologie grecque.
Après avoir d'abord changé les Pléiades en colombes,
Zeus les mit au nombre des étoiles. Ainsi dès le retour
du moi de mai, les Pléades apparaissaient dans le ciel
pour quider les marins (Pléiades est dérivé d'un mot
grec qui signifie naviguer). Et leur disparition début
novembre annonçait l'approche d'une longue période
de mauvais temps peu propice à la naviguation.
Aux calendres de mai, les romains célébraient dans
l'allégresse l'éveil de la nature au printemps.
En l'honneur de Maïa, ils plantaient des arbres ornés
de fleurs. Mais il se peut qu'il s'agisse ici d'une autre
Maïa, plus proche ou assimilée à Cybèle (déesse qui
personnifiait la puissance végétative et sauvage de la
nature). De toute façon, les festivités en mai appelaient
la venue d'une saine et vivace fertilité. Maä, qu'elle
soit Pléiade grecque ou divinité romaine, aurait donc
donné son nom au mois de mai.
Mai fut toujour considéré comme un mois favorable
à l'amour mais néfaste pour le mariage. Cette double
symbolique fut probablement renforcée au 18ème
siècle, lorsque l'église décida de consacrer le moi de
mai à la Vierge Marie, incarnation de la virginité.
Dès lors, il devenait impossible (voire strictement
interdit) de bénir une union en mai. En revanche , la
période restait propice aux fiançailles, c'est à dire aux
engagements demeurés à l'état prometteur.
En mai les ânes sont amoureux! Au Moyen Age cela
suffisait à bannir les épousailles au cours d'une telle
période. Ceux qui passaient outre devaient s'attendre
à une union stérile et orageuse, puis à finir leurs jours
dans le malheur et la pauvreté. A moins que l'un des
deux époux ne sombre dans la folie.
Dans un tout ordre d'idée, le jour de la Sainte-Croix,
le 3 mai, donnait lieu à des cérémonies longtemps
pratiquées dans nos campagnes. Pour commémorer
la découverte de la croix sainte (à Jérusalem en 326),
on aimait à planter de petites croix bénites dans les
champs, Elles protégeait des intempéries et favorisaient
la croissance des cultures. L'été venu, celui qui trouvait
l'une de ces croix au moment des récoltes avait toutes
les chances de rencontrer l'âme soeur avant la fin de
l'année.
Toujours pendant cette journée du trois mai, les
prêtres bénissaient également des petits pains (prafois
confectionnés en forme de croix). Palacé sur le rebord
des fenêtres, ils étaient censés protéger de la foudre et
de chasser les mauvais esprits.
Quant à la nuit du 30 avril au 1er mai, on la surnomait
la nuit des "Wapurgis". Survivance d'un rituel du
paganisme germain, elle coïncidait avec le grand sabbat
des sorciers et démons au sommet du mont Blocksberg.
Inutile de préciser qu'il ne faisait pas bon s'aventurer
dans la campagne au cours de cette nuit maléfique.
Dans de nombreuses localités de l'est de la France,
la nuit des Walpurgis inspirait aussi les sorciers.
Aussi sonnait on les cloches en pleine nuit pour les
éloigner. Notons encore que la soirée qui précédait
la nuit des Walpurgis donnait lieu à une cérémonie
qui consistait à bénir les maisons des villages en
les aspergeant d'eau bénite.
Toujours au rang des dates fatidiques, le 1er mai a
conservé une place de choix sur le calendrier. Mais
son origine demeure controversée. Certes, il faut
offrir ce jour là le célèbre muguet porte bonheur.
Appelé "lys des vallées profondes", le muguet a
aussi la réputation de renforcer la mémoire et de
rendre amoureux. Certains affirment que cette
coutumes trouve ses fondements dans la vieille
fête celte Beltane. Mais des historiens soutiennent
que cette tradition remonte au milieu du 16ème
siècle, lorsque Charles IX aurait offert aux dames
de la cour un brin de muguet porte-bonheur en
souhaitant que cette habitude se perpétue.
De manière beaucoup plus concrète, on assurait
que le petit arbre (ou le simple branchage) planté
le 1er mai sur un tas de fumier éloignait les serpents.
Pour parvenir au même résultat les paysans du
Morvan se donnaient davantage de mal, ils plaçaient
un panier défoncé et garni de rubans multicolores
au bout d'une longue perche toujours plantée sur
un tas de fumier.
Enfin les naissances du moi de mai jouissaient
d'interprétations diamètralement opposées.
Selon les régions, les enfants pouvaient devenir
fragiles (voire menacés d'une mort pématurée)
aussi bien que robustes et intelligents."
(Sources: texte de Daniel Lacotte - Peurs, croyances et
superstitions)
Cet article aurait du être en ligne hier, mais quelques soucis
de connexion en ont décidés autrement. Du coup je n'ai pas
pu faire ma tournée des blogs amis pour fêter ça, enfin j'espère
bien pouvoir rattraper ce retard aujourd'hui malgré tout le boulot.
C'est donc avec un léger retard que je viens ici fêter Beltane et
le 1er mai, avec ces deux textes que j'ai touvés très interressants
et plein d'enseignement, tirés de deux excellents ouvrages, que je
tenais à vous présenter et vous faire partager.
Alors joyeux mois de mai et plein de bonheur pour tous!!!
Adunaphel.
"En mai fais ce qu'il te plait"