La terre se tord de douleur,
Ô qu'as-tu fait mon frère ?
Ton amour valait-il tant de misère ?"
Comme une litanie le Souffle d'Arryl, la Déesse des
Songes, parcourait inlassablement les airs, chassant
encore les scories des Feux d'Arün, son frère tant
aimé et tant redouté.
Pendant ce temps Elkär le Dieu Bâtisseur réclamait
justice et vengeance à la poursuite de l'infâme dans
les entrailles de la terre.
Tandis qu'Ekësha la Déesse au coeur meurtri s'était
enfoncée dans les eaux noires et profondes pour
échapper à la terrible et redoutable emprise du
Dieu des Ombres.
Ainsi isolée de la surface,
Où sévissait toujours la menace,
Son esprit divaguant dans ses eaux noires,
Où elle avait noyé son désespoir,
Débordée par ses larmes salées,
Emportée par vents et marées,
De forts courants en eau vive
Ekësha était à la dérive.
Ecumant d'aval en amont,
Ce nouveau monde sans horizon,
Où ne régnait alors que la nuit
Dans cet interminable puits
Là où les lumières d'antan,
Brillaient de mille feux luisants,
Ne restait qu'un monde sombre et froid,
A tout jamais empli d'effroi.
Corps en décomposition,
Esprit en mutation,
Peu à peu, la Déesse se libéra,
De tous ses apparats.
Ne gardant que l'infime substance,
Essentielle à sa propre existence.
De cette longue et lente agonie,
Une étrange entité naquit,
Dans ce que l'on nomme aujourd'hui,
Le Puits de l'Oubli...
A suivre...
Adûnä Faël
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(texte et illustrations ErwinPale - tous droits réservés)